Nuit Américaine

Découvrez l'album

Liners Notes

« Lorsque j’ai rencontré Robin Mansanti, j’ai découvert un artiste sensible et déterminé, animé d’un amour de la musique qui ne connaît pas de limite. Il n’a pas fallu longtemps avant que nous évoquions Chet Baker. Il connaît tout à son sujet, les dates, les photos, les films et bien évidemment les enregistrements …Sa passion est touchante, généreuse et communicative. C’est le musicien, avec le brésilien João Gilberto qu’il écoutait gamin, qui fit naître chez lui l’envie de chanter et de devenir trompettiste. Son phrasé, ses solos constituent son alphabet. Lorsque l’idée de ce premier album est née, jamais il ne fut question d’éluder cette passion, elle est dans l ‘ADN de Robin. Elle s’est subrepticement logée quelque part dans sa voix, dans son jeu de trompette et dans une forme de langueur romantique inhérente à sa nature. Au-delà des influences, il fallait imaginer un environnement qui fasse émerger une personnalité singulière et profondément honnête. Il fallait aussi porter un artiste dont émane quelque chose de nocturne, mélange de clair et d’obscur, de pluie et de lumière, et convoquer d’autres poètes qui porteraient cette sensibilité. Nelson Veras d’abord, un des plus sidérants talents que le Jazz ait vu fleurir, un guitariste à part, immense conteur et inventeur de langage. Lorsqu’il évolue sur des mélodies simples d’apparence, il les amène ailleurs, transfigurant avec douceur leur beauté … Thomas Bramerie et Fabrice Moreau forment une section rythmique pleine d’intelligence et d’une empathie créative. Avec un subtil sens de la couleur, ils épousent les chansons, se saisissent avec grâce des mots et des mélodies. En amont de l’enregistrement, Robin avait entamé l’exploration, en compagnie de Laurent Courthaliac, de mélodies oubliées. Le lien fort qu’ils ont alors noué est la matrice de cet album. Le pianiste, maître de la couleur, alchimiste de l’harmonie lui a ici offert des arrangements sensibles et savants, plein de détours et de surprises. Et lorsqu’enfin s’invite l’amie de longue date, Camille Bertault, sensible à la poésie qui émane de Robin, c’est pour nous offrir un délicieux duo autour de la musique d’« A Bout de Souffle », signée en 1959 par Martial Solal pour le chef d’oeuvre de Jean -Luc Godard.

« Quand tu dors près de moi » se déroule comme une envoutante et luxueuse playlist de ballades peu fréquentées, de merveilles éternelles, qui, à notre insu, hantent le grenier de nos mémoires. Cet album distille d’un bout à l’autre un charme irrésistible, nous plonge dans un monde onirique et intemporel où s’arrête le temps, comme à rebours d’un monde qui s’affole. Nous sont ici offerts les premiers pas d’un artiste habité qui, sans même le vouloir, convoque, dans tout ce qu’il approche, poésie et beauté. »

Daniel Yvinec

Line Up

Robin Mansanti : voix/trompette

Laurent Courthaliac : piano/arrangements

Nelson Veras : guitare

Thomas Bramerie : contrebasse

Fabrice Moreau : batterie

Camille Bertault : voix sur “New York Herald Tribune”

Crédits

Direction artistique : Daniel Yvinec

Photographies : Bertrand Fèvre

Artwork : Dave Guccione Visual

Ingénieur du son : Julien Bassères

Label : LP345 Records

LP345-Records est un label de Jazz, fruit de l’association de trois musiciens de renommée internationale, Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac, et du chef d’entreprise Peter Schnur.

“En ce moment précis, séance d’envoûtement collectif d’un Sunside silencieux comme jamais. La voix de Robin Mansanti, les dentelles aérées de Laurent Courthaliac et Hugo Lippi, les points de suspension de Thomas Bramerie, les effleurements de Gautier Garrigue… Un état de grâce absolu. Imaginer que Joao Gilberto était accompagné de Jim Hall et Bill Evans, très au-dessus des nuages. Un concert en apesanteur où la trompette du chanteur ramène parfois une étoile filante. Sur le carnet de bal de vos futurs concerts, ne ratez jamais l’invitation de Robin Mansanti. Son incroyable présence nous rend le futur respirable.”
Alex Dutilh